Analyse des données

Vélocité a officiellement lancé l’application Vigilo le 17 avril 2019. Depuis, vous avez fait plus de 2500 observations sur le territoire de la Métropole de Montpellier: qu’avez-vous noté? Où? Qu’est-ce qui vous a gêné lors de vos déplacements à vélo? Qu’est-ce qui vous a exaspéré? Voici quelques réponses.

Toutes les données Vigilo, y compris celles étudiées dans ce document, sont libre d’accès à cette adresse web: http://app.vigilo.city

Vigilo est aussi déployé dans de petites ;-) villes françaises comme Aix-Marseille, Brest, Paris sud,Troyes. Cette page parle uniquement des observations de la Métropole de Montpellier.

2500 observations Vigilo sur la Métropole de Montpellier au 31 juillet 2019

La cartographie générale des observations dessine des axes fréquentés par les vélos. Ces 2500 observations sont réalisées par un échantillon de la population qui se déplace à vélo et qui remonte les problèmes de terrain, dans une démarche de partage, citoyenne et militante. On peut penser que cet échantillon est représentatif de la pratique générale, et donc que les axes dessinés sur la carte des observations représentent les axes effectivement les plus fréquentés par les gens à vélo.

Les observations se répartissent en gros entre 60% de stationnement gênant (rouge) et 40% d’autres problèmes

Observations autres que le stationnement gênant (~40% du total)

Il est intéressant d’observer que les 40% d’observations autre que le stationnement gênant sont répartis sur tout le territoire de façon assez diffuse:

On note quelques concentrations, très modérées (problèmes autres que le stationnement gênant), sur certains axes:

avenue de l’Europe (Mosson)
rue Père Soulas – rue d’Assas
rues Truel – Pezet – Grasset – quai Verdanson
rue St Louis
rue de la République
avenue du Mondial 98
avenue G. Frêche Lattes
avenue G. Frêche Castelnau

Observations de stationnement gênant (~60% du total)

En revanche, les stationnements gênants sont plus densément concentrés sur certains axes, dont on notera qu’ils ne correspondent en général pas aux axes concernés par les problèmes autres que le stationnement. Il est donc pertinent d’analyser les stationnements gênants séparément des autres problèmes. Premièrement parce qu’ils concentrent à eux seuls la grosse majorité (60%) des problèmes reportés par les usagers, et également parce que ces observations se concentrent d’une façon spécifique sur le territoire:

rue du Pas du Loup – route de Lavérune
rue de Lodève – Gambetta
rue de la République
rue de Barcelone – Moulins des sept Cans
Avenue de l’École Agriculture – Arceaux
rue d’Assas
route de Mende (fac de lettres) – rue du Truel (fac de sciences)
rue Bouisson Bertrand – quai Verdanson
avenue de la Pompignane
Marché du Lez

Nous avons ensuite réalisé une étude fine des observations sur les rues Pas du Loup, route de Lavérune et rue du Roc de Pezenas, comme exemple pour montrer les riches informations que l’ont peut tirer des observations citoyennes. Ces 90 observations ont été pour la plupart réalisées par des gens à vélo en mai, juin et juillet 2019. L’analyse de ces observations a été conduite le 31 juillet 2019.

Voir le document joint: pas_du_loup_laverune

Vigilo est une source précieuse d’information en temps réel. Les observations réalisées par les usagers cyclistes sont fiables et sincères. La modération par une équipe de bénévoles assure la pertinence des problèmes reportés et leur adéquation en vue des objectifs poursuivis. La modération assure également le justesse du ton et l’esprit de collaboration constructive, même si certains commentaires polis laissent parfois transparaitre de l’exaspération. La répétition des observations dans le temps par de nombreux usagers prouve la persistance des problèmes. En effet, un problème récurrent, illustré par 10 ou 20 signalements étalés sur deux mois, comme c’est la cas pour les exemples traités ici, rend bien compte de la gêne subie, de l’aspect répétitif et exaspérant des problèmes rencontrés.

Les problèmes de stationnement gênant sont souvent lié à l’ignorance, la nonchalance, l’incivisme des automobilistes. Ils sont parfois inconscients des risques et de la gêne qu’ils imposent aux cyclistes et/ou aux piétons. Ils choisissent parfois d’agir ainsi en connaissance de cause en privilégiant leur confort (“j’en ai pour deux minutes”) au détriment du respect des autres usagers. Parfois, ils ne se privent pas de justifier leur comportement irrespectueux et illégal par une agressivité mal placée, des insultes, des menaces. Dans tous les cas, ces comportements inciviques envers les usagers plus vulnérables sont choquants. Il sont en outre exaspérants, décourageants pour les victimes de ces comportements, vélo, piétons, PMR…

Pour encourager les mobilités actives, la ville se doit d’endiguer les comportements inciviques et nuisibles des automobilistes par tous les moyens possibles, la sensibilisation, l’éducation, la verbalisation. Dans certains cas, des aménagements modestes comme des potelets ou des barrières pour interdire l’accès des trottoirs aux voitures peut contribuer à empêcher le stationnement gênant.