Cet été 2019, les média nationaux ont parlé du vélo à Montpellier
Europe1, 5 juillet 2019
Extrait: […] De son côté, Montpellier tente de combler son retard. L’électrochoc a été une petite phrase du maire Philippe Saurel, qui expliquait en octobre dernier qu’il n’était pas idéal de créer une piste cyclable qui ne serait utilisée quotidiennement que par deux personnes. De là, est né le hashtag, #jesuisundesdeux pour pousser à créer davantage d’infrastructures. « Suite aux propos du maire, nous avons réuni plus de 1.500 vélos en dix jours », rapporte Nicolas Le Moigne de l’association Vélocité. […]
Midi Libre, 11 juillet 2019
https://www.midilibre.fr/2019/07/11/montpellier-lavenue-de-toulouse-fera-de-la-place-aux-cyclistesen-2020,8306551.php (lien réservé aux abonnés)
Extraits: « Un aménagement provisoire sera réalisé d’ici février 2020 Av. de Toulouse », tweet Vélocité. « La Métropole confirme que l’avenue de Toulouse est présentée pour l’appel à projets du plan vélo national ». Le plan vélo national, annoncé par le Premier Ministre Édouard Philippe le 24 septembre 2018 est doté de 50 millions d’euros par an sur 7 ans, apportant un co-financement de 20% aux projets de la métropole.
Philippe Saurel confirme: « L’avenue de Toulouse est un point noir depuis très longtemps pour les cyclistes. Nous avons convenu avec Vélocité que ce serait un point fort de notre appel à projet du Plan Vélo. Il y aura deux voies routières [actuellement: 2×2 voies, ndlr] et deux axes cyclables, sans toucher aux trottoirs. L’aménagement provisoire sera réalisé d’ici fin février 2020, en attendant un aménagement définitif. »
« Nous avions convaincu la collectivité de répondre à l’appel à projet du Plan Vélo, ce qui n’était pas prévu au départ », rappelle Nicolas Le Moigne, vice-président de l’association Vélocité.
La décision concernant l’avenue de Toulouse a été prise lors du dernier comité de pilotage [des mobilités actives], le 22 juin. « C’est un engagement fort à court terme, réagit Nicolas Le Moigne. L’avenue de Toulouse est en effet l’axe le plus accidentogène pour les cyclistes et le plus pollué de Montpellier. »
L’avenue de Toulouse, c’est un symbole de la mobilisation cycliste. Ils étaient très nombreux à l’emprunter le 16 mars dernier, jour de la marche pour le climat qui avait réuni près de 12 000 personnes. Plusieurs centaines de cyclistes y avaient organisé un die-in, s’allongeant à terre pour signifier la dangerosité de cet axe. Ce jour-là, des pictogrammes de cyclistes peints sur la chaussée – matérialisant une fausse bande cyclable – avaient aussi provoqué la colère du maire.
Quatre mois plus tard, tout est oublié. Et Philippe Saurel voit même plus loin. « Avec l’arrivée de la ligne 5 de tramway qui empruntera l’avenue Georges Clemenceau en 2025, dans le prolongement de l’avenue de Toulouse, on aura une grande voie pour les vélos qui n’existe pas aujourd’hui. »
Explosion du nombre d’adhérents (plus de 600 !), rajeunissement des cadres, rapprochement avec la Métropole, mobilisations réussies, à commencer par les 1 200 cyclistes défilant le 10 novembre : Vélocité a fêté en beauté ses 20 ans ! « Les cyclistes veulent se réapproprier l’espace, constate Nicolas Le Moigne. L’application collaborative Vigilo a permis de relever 2 300 obstacles. La moitié, ce sont des voitures garées sur des pistes ou des trottoirs ! On aimerait savoir combien de PV ont été dressés. » « Pour rééquilibrer la donne en faveur du vélo, il faut limiter l’écoulement du trafic automobile, constate Denis Feurer, de Vélocité. À ce titre, l’avenue de Toulouse a valeur d’exemple. »
Le Monde, 7 août 2019
https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/07/ces-villes-qui-decouvrent-les-vertus-du-velo_5497226_3244.html (article réservé aux abonnés)
Dix millions d’euros de plus pour le vélo. Cette somme, initialement affectée à la construction du nouveau stade Louis-Nicollin sera finalement injectée dans le plan vélo de la métropole de Montpellier, a annoncé, en juin, Philippe Saurel, le maire (divers gauche) de la ville et président de la Métropole. Le budget consacré au réseau de pistes cyclables sécurisées de la collectivité montpelliéraine avoisine désormais les 100 millions d’euros, pour une durée de dix ans.
Cet engagement n’était pas joué d’avance. Interviewé par France 3 Occitanie au sujet des infrastructures cyclables en octobre 2018, le maire déclarait : « Le vélo est utilisé, mais pas spécialement à l’intérieur du centre-ville. Faire une infrastructure pour qu’elle soit utilisée par deux personnes, ce n’est peut-être pas l’idéal. » Deux personnes ? Aussitôt, les militants de l’association Vélocité lançaient sur les réseaux sociaux le hashtag #Jesuisundesdeux. En novembre 2018, 1 200 cyclistes participaient à une « vélorution », arpentant les rues, entre les jardins de la promenade du Peyrou et la mairie.
La mobilisation a porté ses fruits : un « schéma directeur des mobilités actives » était présenté par la Métropole en février. Depuis, à l’occasion de diverses manifestations pour le climat, Vélocité ne manque pas de poursuivre cette « pression citoyenne », explique Nicolas Le Moigne, son porte-parole. « Nous étions 67 […]
La suite ici:
Midi Libre, 18 juin 2019
https://www.midilibre.fr/2019/06/18/montpellier-le-plan-velo-herite-des-dix-millions-prevus-pour-le-stade,8262435.php Lien réservé aux abonnés
Montpellier : le plan vélo hérite des dix millions prévus pour le stade: Le budget initialement alloué au stade sera réaffecté au deux-roues.
Une mauvaise nouvelle peut en cacher une bonne ! En étant contrainte de déplacer l’emplacement du futur stade de football, à Cambacérès, la Métropole a aussi dû repousser d’un an son investissement dans ce projet. Les 10 M€ qui devraient être pris sur le budget 2019 pour financer le stade Louis-Nicollin doivent donc être réaffectés. Ce lundi, la collectivité a annoncé que l’heureux bénéficiaire serait le plan vélo !
Ces 10 M€ s’ajoutent aux 3,8 M€ déjà engagés sur le budget de cette année « pour construire des pistes cyclables, sans compter l’aménagement des zones de rencontres, rappelle la Métropole. À cela, il faut ajouter le déploiement d’arceaux pour le stationnement et la première phase du véloparc de la gare Saint-Roch, qui aura une capacité de 400 places et sera inauguré en 2020. » « Lors du vote budget supplémentaire 2019, une autorisation de programme pluriannuel de 15 M€ sera proposée en vue de développer les aménagements cyclables », a précisé ce lundi Philippe Saurel. Car le développement du vélo s’inscrit surtout dans le temps long, à travers le schéma directeur des mobilités actives. « Un plan ambitieux de 80 M€ sur dix ans, construit avec les associations et les communes, a été lancé pour compléter le réseau de pistes cyclables et ainsi desservir de manière équilibrée la totalité du territoire, souligne-t-on à la Métropole. Cet investissement comprend également l’installation de nouveaux équipements pour inciter davantage à la pratique. »
« Il faut à présent dépasser les effets d’annonces par des aménagements concrets perceptibles par les usagers quotidiens sur le terrain », a réagi Vélocité Montpellier. L’association, qui travaille avec la Métropole sur les aménagements, avait réuni une cinquantaine de cyclistes pour une balade en ville, dimanche dernier, à … 6 h du matin ! « C’était les bonnes conditions pour que les enfants puissent faire du vélo en toute sécurité », a tweeté Bruno Adelé, initiateur de #jesuisundesdeux. Mais pour que ce soit possible en semaine et aux heures de pointe, il faudra encore attendre un peu…
Publié le 2019-06-18
GUILLAUME RICHARD
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